SHOAH - « Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons » Paul Eluard
Mon travail sur la SHOAH
est exposé à Paris en ce moment.
Inauguration le 28 janvier 2015.
Centre d'art et de Culture
Centre Rachi - Guy de Rothschild
39, rue Broca. 75005 Paris
Ma rencontre avec Frida Flamenbaum a été la grande richesse de mon travail mené sur la Shoah. Survivante du camp d’Auschwitz, elle a eu le
courage de me raconter l’irracontable. Certains des dessins ont été créés sous l’influence de son témoignage.
SHOAH Fusain et gouache Environ 45X60 BHAVSAR
La soupe est, avec le morceau de pain noir, la nourriture essentielle de la journée. Mesurée à raison d’un litre par détenu, elle se compose invariablement d’un bouillon clair où surnagent quelques morceaux de rutabaga. Couvrant, au début, 60% de l’apport nutritif d’un prisonnier, la ration diminuera considérablement, transformant les hommes en squelettes vivants.
L'irreprésentable peut-il être représentable, avec des précautions et beaucoup d'amour? Non, si c'est pour en tirer profit. Oui, s'il s'agit de perpétuer le souvenir, d’être en empathie avec la souffrance humaine et de rappeler que la violence faite à l’autre est abjecte.
SHOAH Fusain et gouache Environ 45X60 BHAVSAR
« Les Musulmans » :
Surnom donné aux déportés parvenus au dernier degré de l’épuisement et auxquels il ne reste que la peau et les os.
Dix-huit mois de travail en tous sens m’ont été nécessaires : visites de musée, rencontres, lectures, création des dessins et des peintures. Entr’autres documents, j’ai utilisé les dessins de déportés, exposés au musée de l’Ordre de la Résistance et de la Déportation, les livres de Robert Antelme, Primo Levi, Etty Hillesum, Germaine Tillion, Jorge Semprun, Hannah Lévy-Hass, et bien d'autres encore, le film Shoah de Claude Lanzmann et de nombreux autres films, fictions et documentaires. J’en ai tiré 150 croquis, 30 dessins au fusain et 4 dessins de grand format.
SHOAH Fusain et gouache Environ 45X60 BHAVSAR
Chaque camp subit, en principe, deux appels journaliers ; nul n’y échappe. Celui du matin s’accomplit assez vite, car il ne faut pas retarder le travail. Celui du soir est interminable et voit, chaque fois, s’écrouler, pour ne pas plus se relever, des hommes terrassés par l’épuisement, la faim ou le froid.
Les appels, effectués dehors, par n’importe quel temps, après une longue journée de travail harassant et pour une durée qui souvent atteint plusieurs heures, ces appels constituent pour chaque détenu un cauchemar de plus.
Les morts et les mourrants doivent être présents.
SHOAH, l'arbre de Goethe Fusain et gouache Environ 45X60 BHAVSAR
L’arbre dans le camp de Buchenwald était appelé "arbre de Goethe". Cet arbre revient dans les témoignages des rescapés. La légende de Weimar disait que Goethe se promenait, se reposait et discutait, en compagnie de son secrétaire Eckermann, sous un chêne de la forêt de L’Ettersberg (Weimar). Symbole d'une Allemagne humaniste au cœur de l'horreur concentrationnaire nazie, ce chêne fut épargné par le déboisement et la construction du camp. Mais il servit aux pendaisons.
SHOAH Fusain et gouache Environ 45X60 BHAVSAR
Chaque déporté doit retirer vivement sa casquette et prendre la position du garde-à-vous au passage d’un S.S. puis aussitôt se remettre à l’ouvrage.
SHOAH Fusain et gouache Environ 45X60 BHAVSAR
La schlague se pratique dans tous les camps. Infligée sous le moindre prétexte, elle se traduit le plus souvent par des coups de bâton, cravache ou nerf de bœuf, appliqués à toute volée sur le bas des reins. Le réglements précise : « Frapper à coups redoublés... ». Il prévoit que le supplicié compte lui-même les coups en allemand. Fréquemment, il est nécessaire d’emporter la victime inanimée.
SHOAH Fusain et gouache Environ 45X60 BHAVSAR
Dans un camp d’extermination comme celui d’Auschwitz, une rapide sélection faite sur le quai de la gare décide sur –le-champ et sans rémission possible du sort de chacun. Pour les uns, jugés aptes au travail : le camp et la mort lente par épuisement ; pour tous les autres : la chambre à gaz.
SHOAH Fusain et gouache Environ 45X60 BHAVSAR
Certains préfèrent abréger leurs souffrances. « Vous n’êtes pas venus ici dans un sanatorium, mais dans un camp de concentration allemand d’où on ne peut sortir que par la cheminée. S’il se trouve quelqu’un à qui cela déplait, il peut immédiatement se jeter sur les fils électrifiés... »
(Extrait d’un discours de L. Fritz, Lagerfuhrer S.S. du camp d’Auschwitz.)
SHOAH Feutre noir Environ 15x20 chacun BHAVSAR
« Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons » Paul Eluard
Je vous attends avec joie à mon
EXPOSITION A AVON-FONTAINEBLEAU,
« Une figuration silencieuse »
Du 6 au 28 janvier 2018
Ouvert les mercredis 15h-19h et les WEs 14h30-19h.
Je serais présent ces jours-là.
VERNISSAGE :
Vendredi 5 janvier à 18h00.
Domaine de Bel Ebat, Pavillon de l’Erable
Rue du Vieux Ru 77210 AVON
Tél : 01 60 74 80 58
G.P.S. : N 48° 24° 49,4° E 2° 43° 57,3°
Des trois grandes salles de l'exposition, l'une sera dédiée aux "natures mortes BD", la deuxième aux natures mortes "classiques" et la troisième aux tableaux avec histoires et personnages.
BHAVSAR.
mots-clé : film les camps de concentration nazis 1936 1945, Déportation, relégation, emprisonnement, Soldats nazis, soldats SS, Uniforme SS, Camp de transit. Déportation par les nazis de plus de 8 millions de travailleurs civils européens (dont environ 600 000 Français), de 1942 à 1945, pour le travail forcé dans l'industrie de guerre allemande, accomplie notamment sous l'autorité du gauleiter Fritz Sauckel, le « négrier de l'Europe ». Les camps d’extermination nazis étaient des centres de mise à mort à grande échelle.]. Ils firent près de 3 000 000 de victimes, juives dans leur énorme majorité, assassinées au moyen de chambres à gaz. Maillon essentiel de la Shoah, ils prirent le relais des fusillades de masse pratiquées par les Einsatzgruppen. SHOAH. l'Est de l’Europe. Wehrmacht. Construction des camps et début des assassinats. Arrivée des convois. Sélection. Gazage. Destruction des cadavres et dissimulation des preuves. Après avoir été dans un premier temps enfouis dans des fosses communes, les cadavres des victimes ont été incinérés dans des fours crématoires ou dans des fosses de crémation, à partir du printemps 1942 à Chelmno et à Auschwitz et de l'automne dans les camps de l'action Reinhard. Les bourreaux. Des gardiens ou même des médecins nazis étaient des bourreaux pour les Juifs. Comme Joseph Mengele qu'on surnommait l'ange de la mort, ou encore Carl Clauberg qui faisait des expériences barbares sur des enfants ou des jumeaux. Les Sonderkommandos (initialement Krematoriumskommandos, les commandos du crématoire) étaient des unités de travail dans les camps d'extermination, composées de prisonniers, Juifs dans leur très grande majorité, forcés à participer au processus de la solution finale. Leur rôle étant de vider les chambres à gaz, arracher les dents en or, couper les cheveux des morts et d'incinérer les cadavres dans les fours crématoires et les fosses. Le mot vient de l'allemand et signifie unité spéciale. Ce terme est parfois rencontré dans une autre acception car il a également été utilisé auparavant pour qualifier les Einsatzgruppen qui, eux, étaient Allemands et participaient à ce qu'on appelle désormais la « Shoah par balles » sur le front de l'Est. Les victimes. Caractères spécifiques des différents camps. Auschwitz Chelmno. Les camps de l'action Reinhard. Belzec. Sobibor. Treblinka. Maïdanek. Les chambres à gaz dans les camps de concentration. Résistance et révolte. Inspection des camps de concentration. Himmler, Système de marquage nazi des prisonniers.
- Auschwitz-Birkenau ; 1 100 000 morts, 200 000 survivants.
- Majdanek ; 78 000 morts, 200 000 survivants.
- Treblinka ; 750 000 à 1 200 000 morts, 300 survivants.
- Sobibór ; 200 000 à 250 000 morts, environ 50 survivants.
- Bełżec ; 430 000 à 500 000 morts, deux survivants.
- Chełmno; 153 000 morts, deux ou trois survivants.