Mercredi 7 01 09 "... C'est une chose profondément regrettable que la façon dont il dut travailler..."
Le tableau d'hier comparé à une version précédente (février 2006)
"... On dit qu'en mourant il se lamentait d'avoir travaillé à si bas prix. Il était âgé de quarante ans..."
Karel Van Mander à propos de Joachim Bueckelaer La vie des peintres 1604
Bon, aujourd'hui, petite journée.
J'ai commencé par perdre mon dessin matinal de la forêt.
Où?
Mystère et boule de gomme, j'l'avais plus en rentrant.
D'ailleurs, ça commençait fort :
l'eau s'est vidée dans mon sac et y a gelé.
J'avais donc dessiné au crayon un arbre enneigé.
Consolation : forêt fauve et soleil d'hiver rouge combinent leur effet d'hiver
avec les pourceaux noirs pétaradant dans les chemins blancs.
(Avec le sakkapuce dans le rôle du cochon)
Pouf, pouf.
A l'atelier, je ressort mes deux natures mortes aux fruits rouges,
et elles me déçoivent.
Y travaillote mais sans trop de succès.
Les framboises, les seules que j'ai trouvé, n'étaient pas belles.
Pouf, pouf.
Et je dois annuler le cours de dessin,
tellement l'endroit est glacial.
Pouf, pouf.
Booooooon.
Respire un grand coup
et positive mon gars,
poil au d...
Pouf, pouf.
Du coup, je pousse de petites études pour savoir quels fruits acheter demain matin et réveiller mes fruits rouges ; (j'suis pas plus avancé à vrai dire, mais bon) :
gouache sur papier 12X19 7 01 09
Alors, le projet d'une prochaine nature morte :
Verres et fruits Gouache 11X20 7 01 09
Et hop, soyons fous, d'autres idées,
peut-être réalisées un jour?
Gouache 19X25 01 2002
Et une p'tite dernière mignonnette :
Gouache 19X25 01 2002
Bon, c'est pas que j'emmerde mais là, la coupe (de fruits) est pleine.
Salut les bien mûrs.
"... C'est une chose profondément regrettable que la façon dont il dut travailler, en quelque sorte sans profit, et que le peu de cas qu'il semblait faire de lui-même l'ai fait si peu apprécier des autres. Il travaillait par exemple à la journée pour Antonio Moro, qui lui donnait à peindre les ajustements de ses portraits, et pour d'autres encore, et cela au prix de un florin ou un florin et demi par jour ! Pour cinq ou six livres il faisait un grand et beau tableau..."
Karel Van Mander à propos de Joachim Bueckelaer La vie des peintres 1604
Joachim Bueckelaer (Anvers 1530 - id. 1573) :
Sacré peintre, nom d'un homme.
Joachim Beuckelaer (1530-1573), Le Marché aux poissons, 1568, huile sur bois.
"...Neveu et élève de Pieter Aertsen(ce dernier épousa en 1542 sa tante Catherine Beuckelaer), Joachim Beuckelaer (ou Bueckelaer) donne un prolongement considérable à l'art, si puissamment réaliste, de ce dernier ; son apport dans la constitution d'une peinture de genre et de nature morte spécifiquement nordique est déterminant. Mort assez jeune, il n'a guère pu se dégager de l'emprise stylistique d'Aertsen, et, comme lui et à sa suite, il multiplie les héroïques entassements de volailles et de victuailles qui relèguent à l'arrière-plan les scènes religieuses qui leur servent de prétexte. Aussi bien n'apparaît-il comme franc-maître (et fils de maître, sans doute à cause d'Aertsen) dans les listes d'Anvers qu'à la date de 1560, qui est également celle de son mariage. Van Mander relate qu'il ne fut guère apprécié de son vivant, mais que par la suite, c'est-à-dire notamment quand Van Mander écrit, soit vers 1600-1604, les œuvres de Beuckelaer valaient jusqu'à douze fois plus, ce qui est significatif du succès de la nature morte à l'orée du XVIIe siècle, en plein maniérisme. À Van Mander encore, l'on doit une observation précieuse, révélatrice de la place importante reconnue à Beuckelaer dès son vivant : il aurait souvent peint des accessoires dans les portraits d'Antonio Moro..."