Jeudi 19 02 09 "...les frênes sur les pentes, sous la broussaille horrible et les ronces grimpantes, contractent lentement leur pieds noueux et noirs..."
Sans filet, dans la forêt,
pour peindre une toile de 2X2 mètres .
Yeap,
recta.
Même pas peur.
Le danseur d'arbre rejoint les cimes de l'impossible.
"Y s'la pète grave, l'oncle" me dit un neveu, insolent" depuis son Vietnam.
Bon, en fait, c'est plutôt ça :
et faut l'faire, p'tit neveu :
Y'a un poilichon de soleil, mais ça caille dans ce trou à eau,
j'envoie même le sakkapuce casser la glace de la marre avec des bouts de bois bien envoyés,
c'est con un chien.
Car j'ai besoin des reflets.
Après,
c'est 7h à peindre dans la forêt sans être déranger ;
le paradis, j'y suis déjà.
Le machin sur la toile, c'est Alien se reflétant dans le marais, même pas peur.
Bon, la tête dans les nuages, les pieds dans des sandales ( et 15 paires de chaussettes : 2° dans le trou ),
je marche sur la toile,
scandale :
un tableau bientôt sur le mur d'un grand musée (?),
boaf, z'adoront.
Le yéti "danseur d'arbres"
"...Là se penchent rêveurs les vieux pins, les grands ormes
Dont les rameaux tordus font cent coudes difformes,
Et dans ce groupe sombre agité par le vent
Rien n'est tout à fait mort ni tout à fait vivant.
Le cresson boit ; l'eau court ; les frênes sur les pentes,
Sous la broussaille horrible et les ronces grimpantes,
Contractent lentement leur pieds noueux et noirs ;
Les fleurs au cou de cygne ont les lacs pour miroirs..."
Victor Hugo "à Albrecht Dürer" 20 04 1837
Le trou d'eau, forêt de Sénart Acrylique sur toile 200X200 2009
Les pompes "au" peintre danseur d'arbres
Pour le plaisir,
et pour toucher du doigt :
"c'est pas de l'impro et ça se prépare" ,
voici les esquisses accumulées sur ce motif
les semaines précédentes,
certaines par -10° (!) et une autre sous la neige (au fou) :
Toutes : aquarelle 20X30 2008-09
Alien en live, photogénique, le bougre.
Bon, c'est pas que je m'emmerde, mais j'ai du boulot à bousiller.
Salut les preux.