Mercredi 29 10 08 Aussi lente, sérieuse et consciencieuse est la conception du grand artiste, aussi preste est son exécution.
Le caresseur de toile.
Pouf, pouf.
Le matin,
rando-aquarelle brumeuse et glaciale.
Forêt de Sénart 21X30 29 10 08
Puis je revois le film de Milos forman,
Wolgang "Amadeus"Mozart.
Le parti pris de diaboliser le musicien Salieri est le ressort dramatique de l'histoire,
cela peut agacer, car Salieri n'était pas cela.
Mais le film est une magnifique ode à la création ;
celle géniale et divine de Mozart, et aussi celle des artistes en butte avec leur époque par leur talent
et leur oeuvre.
Pouf, pouf.
Vu aussi hier soir le dernier Woody Allen,
moyen et vain; le personnage du peintre est justement contemporain : dérèglements amoureux, névroses et oeuvres torchées, le tout filmé trop "arty" et new-yorkais.
Hé, hé, hé, rhabillé pour l'hiver.
Ensuite à l'atelier, je bosse sur la Sainte Famille.
Plein de doutes sur la manière de mener certaines parties du tableau.
Avancer et voir, le métier sera toujours là.
Et garder l'effet d'ensemble en tête.
Pouf, pouf.
Le chat sous la fenêtre me semble bien grand.
Et hop :
"...Aussi lente, sérieuse et consciencieuse est la conception du grand artiste, aussi preste est son exécution.(...)
L'accouchement n'est point l'enfantement, et ces grands seigneurs de la peinture, doués d'une paresse apparente, déploient une agilité merveilleuse à couvrir une toile..."
Baudelaire
Pouf, pouf.
Au passage ce tableau de l'atelier de Joseph par un pré-raphaelite :
Sir John Everett Millais
"Christ in the house of his parents."
Huile sur toile 86X140 1850
Pouf, pouf.
18.00, je pars à travers les rues de la ville livrer ma grande nature morte, " le massif de BD ".(Elle ne rentre pas dans la voiture).
Toujours inquiet du premier regard sur la toile qu'ont mes commanditaires ; ça a beau se passer merveilleusement bien quasi à chaque fois, l'anxiété reste.
La voilà à demeure avec l'espiéglerie d'une de mes commanditaires dont le doudou est sur la toile.
Bon, c'est pas que je m'emmerde mais je dois aller siphonner des réservoirs.
Salut les gonzes.
Pouf, pouf.